Lettre aux copaines

Le dernier dimanche du mois je raconte où j'en suis dans l'écriture du roman en cours, les voyages de recherche et les transitions de vie. Comme si vous étiez des copaines. Base actuelle : Athènes.

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Par mélie boltz nasr
27 août · 9 mn à lire
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Lettre XIV - Deux poissons, un serpent, et c'est quoi la suite

Cette quatorzième lettre a été finalisée dans un ferry - étonnamment, puisque le réseau internet et ma batterie semblent tenir - elle est consacrée à Abo Adam, à des questions, encore et toujours des questions. Et l'espoir. Parce qu'apparemment je ne peux pas finir une newsletter sans parler de cette partie de l'expérience humaine.

Kalimera les copaines,

Je vous écris à nouveau de Grèce, entre Athènes et Lesvos, puisque je prends bientôt - ou je suis sur, ou je viens de débarquer - un ferry. J’ai passé les dernières semaines à me rendre en Grèce par la terre. De Berlin, j’ai fait un arrêt à Vienne, ce qui ne me rapprochait pas tant d’Athènes mais me permettait de passer du temps avec une nouvelle amitié queer.

Ensuite j’ai pris des bus pour traverser les Balkans. L’arrêt à Ljubljana fut bref, seulement assez long pour que la compagnie de car me mette à côté de l’unique anglophone du voyage. Nous avons traversé la Slovénie, la Croatie et la Serbie - de nuit - puis j’ai été déposæ bien plus tôt que prévu à Skopje, la capitale de la Macédoine (du nord). La chaleur et la moiteur étaient impressionnantes, j’étais irritable et non douchæ, j’ai quand même pris mes jambes et fait une balade dans la ville, qui est absolument incroyable - au sens premier - avec des statues partout, des fontaines, et un marché “turc” (je mets des guillements parce que j’ai vu ce mot sur maps mais je n’ai pas fait suffisamment de recherches pour savoir ce qu’il recouvre). Je ne m’attendais à rien, j’ai pris trop de photos, et j’y retournerai je pense.

[Le sujet des Balkans reviendra très probablement dans des newsletters futures.]

Ensuite un car m’a amenæ à Thessalonique, que je n’ai pas suffisamment visité. Je m’y suis surtout arrêtæ pour faire une nuit à plat, ce qui était très bienvenue. Puis je me suis posæ quelques jours à Athènes. Et maintenant, c’est le ferry, avant un tout dernier bus, pour rejoindre le village de Skala Eresos.

Voilà où j’en suis.

Je suis plus que reconnaissan à toutes les personnes qui m’ont hébergæ, accueilli·e, promené·e, depuis Berlin jusqu’à Athènes. Merci. Sans elleux, cela n’aurait pas été possible.

Je commence à écrire cette newsletter sans savoir exactement où nous finirons. Ça fait partie du jeux.

[TW: guerre, mort, serpent]

Y’allah, pamé, on y va !

Poissons et serpents

Dans cette newsletter, je vais commencer par vous presenter Ibrahem, alias Abo Adam sur Instagram. Quand on s’est écrit·es, je lui ai demandé s’il avait un fils qui s’appelle Adam, parce que abo(u) signifie “père de” en arabe, et Adam est un prénom que vous connaissez. Ibrahem m’a répondu que non, Adam est le prénom de l’un de ses meilleurs amis, qu’il est mort et qu’Ibrahem, dont l’aspiration personnelle est de se marier bientôt et avoir des enfants, nommera son premier fils Adam. S’il le peut.

Ibrahem et moi partageons une chose très étonnante. On s’est même envoyé·es des photos de nos pièces d’identité tant on n’y croyait pas. On est né·es le même jour. Cependant, on a douze ans et 3300km d’écart. Et c’est surtout cette seconde information qui explique l’immense écart dans nos vies actuelles.

Nous sommes deux poissons de début mars, simplement je næ à Paris, et lui à Gaza. Moi j’ai un passeport européen qui me permet de circuler librement, et tandis que j’amène mon sac à dos et ma valise de Paris à Berlin à Vienne à Athènes à Lesvos, lui est obligé de déplacer sa maison, sa famille, et sa tente, dans un périmètre de plus en plus réduit à Gaza.

Si nous avons été amené·es à nous parler, c’est parce que je me suis portæ volontaire avec un·e ami·e pour aider à p/marrainer une cagnotte gazaouie. C’est la sienne qui nous a été été attribuée. Vous avez peut-être vu les cagnottes qui circulent. Je vais prendre un peu le temps d’expliquer à quoi elles correspondent et pourquoi de plus en plus de personnes les p/marrainent.

Très concrètement, à Gaza, les gens meurent des bombes, mais aussi de la faim, des problèmes de santé, de soif, et de beaucoup de choses qui sont liées au manque. Pour les gazaoui·es qui souhaitent fuir une fois que les portes de sortie vers l’Egypte seront réouvertes, ces même gazaoui·es privé·es de tout devront payer des sommes exorbitantes à la frontière.

Actuellement, il faut compter environ 5000 à 6000$ pour faire évacuer un adulte et environ 3000$ pour une personne de moins de 16 ans. Ibrahem, ses deux parents, ses deux sœurs et ses deux frères ont besoin de lever 28000$. Sachant que le salaire moyen à Gaza avant octobre, pour celleux qui avaient des postes, était plutôt autour de 300 à 400€ par mois, on comprend que sans aide extérieur, ces sommes sont inattaignables.

J’ai suffisamment écrit, j’ai suffisamment pris de place je pense, je vous laisse ici le lien vers la cagnotte d’Ibrahem, où il se présente, lui et sa famille. Leur vie d’avant, et leur vie d’aujourd’hui. Si vous en avez la possibilité, donner quelques euros et/ou partager ce lien, aidera l’une des familles de Gaza à se sécuriser, si ce n’est un départ - qui sait quand et comment la frontière sera réouverte - du moins plus de sécurité financière : https://www.gofundme.com/f/i-want-to-raise-money-to-run-away-with-my-life

En fait, si, je peux vous donner une dernière information. Vendredi soir, Ibrahem s’est excusé de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt dans la journée. Le matin, son petit frère, Muhammad, qui à 5 ans, a été mordu par un serpent, juste au dessus de l’œil. Ibrahem a précisé que c’était les hurlements de son frère face au serpent qui les ont réveillés. Muhammad a été amené d’urgence pour avoir une injection et éviter une réaction. Ibrahem m’a envoyé deux photos de Muhammad avec un pansement au dessus de l’œil droit et l’air un peu las, et l’une de ses stories dans les heures suivantes disait “c’est ça, le problème, quand on vit dans une tente.”

[Entre le moment où j’ai commencé cette newsletter et celui où je programme son envoie, j’ai eu des nouvelles supplémentaires. L’injection a fonctionné, de ce point de vue la situation est stabilisée.]

Si vous voulez aussi suivre Ibrahem, alias Abo Adam sur instagram, voici son compte.

La suite

Difficile d’embrayer sur un autre sujet, difficile de parler d’une suite lorsqu’on a ouvert ce sujet et cette porte. Alors peut-être qu’au lieu de passer à autre chose, je vais rester dans l’inconfort et accepter que rien n’est ok, rien n’est simple, que globalement, je le vois, personne ne va bien à une époque ou plusieurs génocides se déroulent simultanément sous nos yeux.

[En plus de cela, on est submergæs de nouvelles ahurissantes - Congo, Soudan, Ukraine, les températures, les incendies géants, les politiques qui font nada, les JO des insultes transphobes, les nouvelles lois inhumaines contre les femmes afghanes, la situation en Iran, la Georgie qui augmente la repression envers les personnes LGBTQIA+, la liste est longue - et on se dit parfois qu’on a trop de manches à retrousser et pas assez de paires de bras ou de chemises pour toutes les remonter.]

Les personnes qui accompagnent d’une manière ou d’une autre les cagnottes gazaouies disent la même chose : c’est extremement difficile d’obtenir des dons.

Pourquoi ?

[Je vais volontairement ignorer la question pourtant fondamentale du racisme structurel parce que je pars du principe que l’orientalisme et le racisme de manière générale sont bien mieux expliqués par d’autres voix, et je vais simplement vous parler des choses que j’ai observé pragmatiquement dans mon petit vécu.]

Pourquoi c’est si difficile de donner à ces cagnottes ?

Personnellement, je reçois depuis quelques temps des demandes directes dans ma messagerie instagram de personnes à Gaza qui m’envoient les liens de leurs cagnottes. Les deux premières fois j’ai été tétanisæ.

Comment savoir si c’était une “vraie” cagnotte ? C’était ma première question. “Et si c’était quelqu’un·e qui utilisait un faux compte pour lever de l’argent?” Je ne sais pas pourquoi cette question me terrifiait. Ce n’est pas comme si je prévoyais de donner toutes mes économies à une cagnotte. Mais la peur de donner à un·e “voleur·se” me hantait.

[Si j’abordais la question du racisme, notamment l’orientalisme, je pense que j’aurais des choses à dire sur cette peur de me faire voler par des comptes avec des noms arabes, hein, mais j’ai dit que je n’irais pas dans cette direction alors je referme la parenthèse et je laisse chacun·e y réfléchir à son aise.]

Je l’ai enfin résolue, cette question. Voici ma réponse : qu’importe. C’est pas les quelques euros qui vont rendre quelqu’un·e de riche, qu’importe si ce n’est pas une “vraie” cagnotte, qu’importe si quelqu’un·e m’arnaque. De toute façon, les fausses cagnottes sont l’exception.

Et surtout, le plus important à mon sens, c’est que partir du principe qu’une personne qui demande de l’aide dit vrai, c’est beaucoup plus sain pour mon esprit. Je me sens mieux si je pars du principe que le monde n’est pas rempli de voleur·ses. Si on me demande de l’aide, c’est une demande sincère. Point. J’ai pas le temps ou l’énergie de devenir tatillon et d’évaluer qui est “vraiment” dans le besoin. Qui suis-je pour décrêter ça ? Soit j’ai l’envie et les ressources pour aider, soit non. Fin du raisonnement.

D’ailleurs, des comptes instagram se sont ouverts pour aider à vérifier que les cagnottes sont véridiques et toujours d’actualité, comme le compte @1semaine1cagnotte, qui mène plusieurs missions de front. D’abord vérifier les cagnottes et les répertorier, ensuite, chaque semaine, iels poussent la visibilité d’une cagnotte et encouragent à ce qu’un maximum de personnes donnent en même temps - même des petites sommes - pour aider à atteindre l’objectif de la cagnotte. Et le compte met en relation des personnes à Gaza qui ont des cagnottes avec des personnes qui les “p/marrainnent”, afin de les aider à toucher plus de personnes.

Enfin, et c’est aussi important, beaucoup de tâches de backoffice sont nécessaires à ces activités. Par exemple, les personnes à Gaza ne peuvent pas ouvrir une cagnotte seul·es, parce que, de ce que j’ai compris, c’est impossible de virer les fonds directement à Gaza. Go Fund Me ne fait pas ça. Donc une personne dans un pays validé par Go Fund Me doit être impliquée, c’est cette personne qui reçoit les fonds et les vire ensuite à la personne à Gaza. 1semaine1cagnotte cherche aussi des personnes pour aider sur ce type de casse-tête logistiques.

[On a bien dit qu’on ne va pas parler de racisme mais en Europe on oublie souvent à quel point le système monétaire international ajoute des difficultés inouïes aux personnes dans certains pays, à quel point ces fonctionnements, sous couvert de “les infrastructures / les terroristes / etc etc” sont en réalité des punitions collectives qui entravent la vie de tout le monde, et les criminalise symboliquement, cela dit c’est pas du tout le sujet et je ne suis pas spécialiste donc hop on referme à nouveau.]

Je sais que 1semaine1cagnotte cherche aussi des volontaires pour m/parrainer des cagnottes, aider avec les tâches du quotidien et faire vivre le compte. Si vous avez envie de vous impliquer, iels seront très content·es de vous lire. D’autres comptes instagram francophone (et anglophones) font du travail similaire.

Pour clôturer cette partie, même si vous ne pouvez pas aider financièrement, même si vous ne pouvez pas faire un travail de backoffice par exemple avec 1semaine1cagnotte, vous pouvez aussi partager en privé, avec vos proches. Avec un petit mot qui explique la situation, en répondant à leurs éventuelles questions. C’est aussi cela, dont on a besoin pour atteindre les sommes demandées. De messages de personne à personne, qui racontent avec leurs propres mots ce qui se joue et pourquoi donner quelques euros à du sens.

J’en profite pour rappeler la cagnotte de Husam et sa famille (Husam vit à Athènes, sa famille est à Gaza), que j’avais mentionné par le passé. Ne sait on jamais.

La suite pour de vrai

Alors, ce n’était pas vraiment la suite, ce que j’ai écrit au dessus, c’était plutôt les questions, les pourquoi, les comment faire, l’approfondissement.

La suite pour de vrai, c’est un sujet qui me préoccupe profondément. Je parle évidemment de la suite des lieux de génocides, puisque, j’aimerais bien qu’on me dise ce qu’on va faire pour que toutes les personnes malnutries, amputées, traumatisées, torturées etc reprennent des vies dignes - j’ai comme un doute sur la rapidité et l’efficacité de la mise en place de programmes massifs de belles prothèses modernes, par exemple. Et quid de la terre, qui gardera des traces toxiques et nocives pour les décennies, voire les siècles à venir, comme l’illustre l’histoire des ravages multigénérationnels de l’agent orange par exemple ?

Je veux faire un aparté sur Tran To Nga (j’ai mis un lien vers une vidéo récente qui explique sa démarche). Elle mène depuis dix ans une bataille juridique contre Bayer-Monsanto. Le 22 août, le procès a subit un revers, lorsque la cour d’appel de Paris a rejeté la possibilité d’un procès en France. Alors je ne vais pas faire semblant d’être juriste, ni spécialise de l’histoire du Vietnam, ni chimiste, vous savez que c’est pas vraiment ça la ligne éditoriale ici.

Mais comme son histoire m’impressionne, je vais en tirer quelque chose qui me donne envie de continuer de me retrousser mes trop nombreuses manches et vous dire : mais si, ça vaut le coup de croire qu’une suite souhaitable (pour toustes) existe.

C’est pas facile. Mon gosh c’est vraiment pas facile. Et je crois qu’en Europe occidental on s’est longtemps cru·es à l’abri des problèmes des autres pays, on est assez sidéré·es face à ce qu’on vit actuellement. La monté des fascismes et la violence du capitalisme actuelle. Je sais qu’on est de plus en plus nombreuxses à courir après nos fins de mois et nous demander comment on en est arrivæs à avoir des polémistes à la télévision en continue et les partis d’extrême droite au(x portes) du pouvoir.

Puisqu’on a tout bien fait, nous personnellement, on vit notre petite vie du mieux qu’on peut, on souhaite l’anniversaire de nos ami·es et on fait attention à ne pas dire ou faire n’importe quoi. Alors pourquoi on se retrouve dans cette situation ? Et qu’est-ce qu’on y peut, nous, puisqu’on a déjà fait de notre mieux, et que visiblement, ça ne suffit pas ? Les petits gestes et la gentillesse auprès de nos proches n’ont pas suffit à rendre le monde parfait.

Quelle sorte d’espoir peut survivre à tout ce qu’on (sur)vit ?

Je me rends compte que ces derniers mois ont profondément altéré ma vision de l’espoir. Avant je croyais en une sorte de petite flamme qui pouvait éclairer l’obscurité. Une étoile qui guiderait le navire la nuit. Quelque chose de gai et joyeux, de lumineux.

Je crois que j’ai vu tous mes lampions s’éteindre.

Maintenant je crois que l’espoir, le mien en tout cas, c’est un petit cailloux tout dur, rugueux, qui me blesse la main lorsque je l’agrippe trop fort. C’est pas joli à regarder, c’est rien de glorieux, je garde le cailloux dans ma poche et je sens son poids quand je ferme les yeux, je ne sais pas quoi en faire de cet espoir, ma seule certitude c’est que l’espoir est devenu dur, dur et dense. C’est ça, la forme de mon espoir actuellement.

Je m’en fous de l’espoir qui brille.

Les guirlandes, tout ça, c’est pour la décoration au printemps, c’est pas fait pour être mis dans le jardin l’hiver sous la neige, quand ça vente ou quand la pluie faire trembler les tuiles de la toiture.

Moi j’ai un petit cailloux dans ma poche. C’est resistant un cailloux. Ça dure des années. Ça se passe de main en main. Ca s’observe aussi, parfois, au creux de la paume. Quand on a assez de cailloux réunis, on peut en faire une plage de galets. Plus modestement on en fait aussi des cairns pour les randonneur·ses qui viennent derrière nous.

J’ai mon cailloux et la capacité de voir qu’autre chose est non seulement souhaitable, mais possible.

Alors, certes, on ne sera pas toustes des Tran To Nga. Mais on peut toustes en reconnaitre un·e et se mettre derrière ellui pour faire advenir tout ce qui est possible.

C’est tout pour moi aujourd’hui.

La prochaine newsletter vous viendra de Lesvos, et puis ensuite… ensuite beaucoup reste à écrire.

Prenez soin de vous et de vos proches, la rentrée arrive, et si vous êtes comme moi, c’est toujours assez bouleversant comme changement de rythme.

Je vous embrasse,

mélie

Nouvelles et lectures en vrac

  • L’écriture du roman a tellement avancé que je suis “à ça” d’envoyer le milieu à mes bétalecteurices. On a dépassé les 100.000 mots total, j’aime pas trop lancer des stats comme ça, mais c’est le double du manuscrit des Contes d’un autre bois. Voilà, je produis un mammouth, pas impossible que j’ai a beaucoup réduire ensuite.

  • J’ai lu un second livre d’Octavia E. Butler, The Parable of the Talents, et j’ai encore énormement aimé. La forme est un peu différente des livres habituels, et c’est une sorte de dystopie qui se déroule à notre époque. Il a été publié en 1998 et c’est étonnant à quel point il fait écho au monde contemporain. Je continuerai d’explorer cette autrice pour sûr.

  • J’ai relu The Carrier Bag Theory of Fiction de Ursula Le Guin et comme la première fois que je l’ai lu, c’était d’un grand réconfort. Voici le lien pour une version en anglais et un autre pour la traduction française.

  • J’ai aussi lu Benefits par Zoe Fairbairns, écrit dans les années 1970, c’est un roman qui imagine un monde dans lequel les femmes qui accouchent d’enfants auraient des allocations (d’où le titre, Benefits signifie allocations) à la hauteur du travail accompli, c’est à dire, un salaire. Le livre explore comment une société neo-libérale pourrait transformer cela en un outil d’asservissement des corps des femmes, et ce sur plusieurs décennies - dont les nôtres. Cela m’a semblé étonnamment contemporain comme reflexion, décalé aussi. Je l’ai lu beaucoup trop vite parce que je devais le finir à Vienne avant de partir, mais je le trouve mémorable.

Ateliers d’écriture

Je suis très en retard sur le lancement de la comm et même les éléments logistiques pour le second cycle d’ateliers d’écritures “utopies” - en anglais cette fois. La communication passera essentiellement par instagram, si vous voulez être sur·es d’avoir les nouvelles, inscrivez-vous ici.

Nous venons de finir le premier cycle, en français, j’attends les retours des participant·es pour finir d’ajuster le programme du cycle en anglais. Mais je peux dores et déjà dire que je trouve fascinant de créer un monde collectivement et d’y implanter des histoires. Et comme toujours, pendant les temps de lecture à voix haute des textes produits, j’étais super émux. C’est beau d’entendre les textes, c’est beau de voir les liens tissés, c’est impressionnant aussi comment chaque participant·e apporte sa voix et sa façon d’être.

Merci à celleux qui ont participé au premier cycle !

Ah oui, et je vais donner un atelier d’écriture au festival à Lesvos en septembre. Le titre de l’atelier sera : Finding Lesvos. J’ai évidemment hâte, d’autant que ce sera un public spécifique.