Lettre aux copaines

Le dernier dimanche du mois je raconte où j'en suis dans l'écriture du roman en cours, les voyages de recherche et les transitions de vie. Comme si vous étiez des copaines. Base actuelle : Athènes.

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Par Mélie Boltz Nasr
28 avr. · 6 mn à lire
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Lettre X - Quand ça bloque

Quand on évoque l'écriture, on est souvent amenæs à s'exprimer sur les difficultés, comme les blocages. C'est de cela dont j'ai eu envie de parler ce mois-ci. D'abord parce que mon mois d'avril à été rempli de blocages d'écriture. Et aussi parce qu'il me semble que c'est un mot qui résonne plus largement : blocus, blocades, bloqueur·ses.

Yiassaaaas les copaines,

Nous revoilà au dernier dimanche d’un mois. En quatre semaines, trois personnes sont venues me rendre visite, j’ai refait un tour à Naxos, j’ai découvert les Météores et j’ai reparlé français non-stop avec celleux qui m’ont fait le plaisir de leur compagnie.

C’était intense et cela m’a fait du bien de me reconnecter avec des personnes (plus où moins) familières, de partager des formes d’intimité quotidienne - comme faire les courses à plusieurs, choisir du café pour les invité·es, et s’endormir après avoir débriefé longuement de nos vies ou de nos dernières lectures. Le mythe de l’écrivain·e solitaire est beau, mais la réalité de l’écrivain·e entouræ est plus réjouissante encore.

J’ai très peu avancé sur mon roman. Au début, j’ai cru que c’était parce que j’avais trop à faire, que le printemps m’appelait, que c’était le boulot qui m’accaparait, que j’étais juste fatiguæ. J’avais suffisamment de raisons de ne pas écrire d’arrache clavier. Et puis c’est normal. Parfois, on écrit moins, et puis on reprend.

Alors je me suis dit que la thématique de cette newsletter pourrait être les blocages. En écriture, mais pas que, l’acte ou le fait de bloquer, stopper, empêcher, fermer. Vous voyez.

Parfois ça bloque

Le projets longs sont remplis de moment pénibles. La page blanche, l’absence d’envie, le fait de retravailler le même passage jusqu’à le haïr et toutes ces phases où finalement on n’a pas l’impression de se rapprocher d’un manuscrit montrable ou terminé.

On en parle beaucoup. Ça fait peur. Parce qu’au fond, c’est difficile de terminer un texte.

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